Sans tiago ni bio
Etant à santiago pour deux ou trois jours, j'en profite pour rappeler quelques détails de la capitale chilienne.
D'abord, on appelle Santiago l'agglomération qui compte, selon les sources, 5, 6 ou 7 millions d'habitants, c'est-à-dire, environ on le tiers de la population chilienne. Quand les Francais pleurent le parisianisme dans les medias, imaginez un peu ici au Chili où le tiers du pays se concentre sur un ridicule pourcentage du pays tout entier.
Bien sùr la capitale ne concentre pas seulement la population, mais également les richesses, le développement, les clubs de foot de première division, les investissements, les sièges sociaux des entreprises, etc.
Composée de 32 communes, l'agglomération de Santiago est également le reflet de la société chilienne, avec ses discriminations, ses disparités, ses injustices, son còté OCDE moderne et son còté pays sous-développé du tiers monde, le tout dans une distribution géographique qui ne doit rien au hasard, sinon à la subtile dose d'hypocrisie discriminante du genre LES RICHES ICI, LES PAUVRES LÀ.
La capitale chilienne a connu ces dernières années un développenment extraordinnaire, mais chaotique, sans une régulation concertée, anarchique, laissé aux mains des plus audacieux, des plus riches et des plus envahissants, ou des plus corrompus ou corrupteurs, construisant à tour de bras des condominiums où s'alignent des centaines maisons identiques et basiquement construites, des tours de cages à lapins que l'on a oubliér de détruire dans quelques ZEP en France, un périphérique laissé aux mains de concessionnaires avides de raquetter les automobilistes.
Installée dans un vallée, véritable cuvette naturelle, aux pieds de la Cordillière des Andes, Santiago du Chili souffre du phénomène de polution moderne, l'air est irrespirable une bonne partie de l'année, les statistiques des maladies respiratoires sont affolantes, les normes de régulations de circulations ou de polution industrielle sont une grosse blague. Ca pue, pour ne pas dire que ca tue.
Le chili étant un pays sismique, la capitale ne reflètent que très partiellement et discrètement son histoire depuis 500ans, car les tremblements de terre et les incendies ont détruit la plupart des plus anciens édifices ou monuments. C'est dommage, on le regrette d'autant plus quand on connait Buenos Aires qui fut construite à la meme époque.
Còté tourisme, Santiago vaut quand meme le détour, certains musées et certains quartiers méritent que l'on s'y attarde. Mais, franchement, au delà de trois jours, la capitale peut vite apparaìtre comme insupportable.
Bon voyage.