Paris 2020 numéro 3

Et donc, les musées sont ouverts, ou presque.

Enfin si, quand même, presque tous, mais pas tous avec des expositions temporaires, annulées pour cause de virus attachant.

Et le musée d'Orsay reste un passage obligé.

Cette gare construite en 1900, recyclée dans les annéés 80 en musée consacré à l'art entre la fin de la Seconde République et la Première Guerre Mondiale, n'en finit pas de surprendre, même lorsqu'on le visite pour la énième fois.

Il y a toujours quelque chose à (re)découvrir...

Qui l'eut cru ? Une peinture de Manet !

Et, à tout malheur quelque chose est bon, le virus restreint le nombre de visiteurs permis dans un même temps dans le musée, donc on profite mieux des œuvres, des salles, de la beauté des choses et de la beauté de la vie même.

On se surprend à voir les peintures ou sculptures autrement, on ne recherche plus les noms fameux, mais on laisse le hasard accrocher l’œil.

On se surprendra alors à adorer Toulouse-Lautrec pour ignorer Degas, à redécouvrir Manet pour mieux détester Gustave Moreau, pour soutenir Van Gogh et critiquer Guauguin.

Qui l'eut cru ? Une peinture de Bonnard !

Mais, parfois, on aurait envie de bouger les cadres, en enlever certains, les déplacer, les mélanger pour les montrer autrement.

Pourquoi les musées restent-ils aussi formels dans leur montages des œuvres exhibées ?

Et si on révolutionnait aussi la manière de montrer l'art dans les musées ?