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Oh, un mirage !
Certaines mauvaises langues disent que le Chili est un beau mirage.
Développement économique et social parmi les meilleurs d'Amérique,
même en ces temps de crise,
donné en exemple à travers le monde,
pris pour modèle par d'autres...
Jusqu'à, récemment, faire illusion aux brillants experts du Financial Times.
On croit rêver quand on se trouve au beau milieu du pays, à Valparaiso,
troisième ville du pays et la plus touchée par le chomâge.
On croit rêver quand on connait l'injuste et cruelle mauvaise répartition des richesses.
Le Chili, sur le papier, c'est joli.
Mais vaut mieux en rester aux paysages époustouflants.
Torres del Paine
Parce qu'avec cette manie du tout privé, cette crainte de la moindre implication de l'Etat dans les affaires, le réflexe de tout mettre en concession, les Chiliens se retrouvent avec un service publique des plus mauvais, les services rendus sont tous chers et mal faits.
Et toutes les infrastructures ou services qui devraient justement aider les Chiliens les ruinent en facturant cher (autoroutes, transports en communs...) et ne les aident pas forcément autant que possible, puisque le souci principal du concessionqire est de faire de l'argent, pas de rendre service.
Et j'invite tous ceux qui sont favorables à la privatisation des services publics en France à venir voir ce que signifie ne pas avoir la culture du service public au Chili...
Jusqu'aux anecdotes les plus tristement cocasses, du genre de ces deux camions de pompiers en déplacement d'urgence qui ont dû payer au péage de l'autoroute...
Un mirage, je vous dis.
Et justement, en parlant de mirage, le Chili est secoué par un scandale lié à l'achat d'avions MIrage IV à la Belgique dans les années 80. Des avions d'occasion achetés aux Belges mais dont la vente à permis un petit détournement de fonds de quelques millions de dollars... l'affaire suit son cours, la Justice est saisie...
Mais c'est surtout l'affaire des faux DD "detenidos desaparecidos" qui est la plus intrigante et inquiétante à suivre actuellement.
Après la dictature, l'Etat chilien décida d'indemniser aussi les familles des DD, ceux dont ont ne retrouvait plus la trace après leur arrestation.
Mais voilà que l'on en a retrouvé un qui vivait en Argentine, l'Etat s'est empressé de coupé le robinet à la veuve, aux enfants et petits enfants qui se sont donc retrouvés à cours de subsides pour suivre leurs études...
Mais surtout, cela a réveillé les vieux démons jamais vraiment endormis des "pour et contre la dictature", des hypocrites, des menteurs, des lâches, de ceux qui osent mettre sur un même plan un bourreau tortionnaire et un faux DD, de ceux qui pensent qu'il n'y a pas eu collaboration, mais que les communistes allaient ruiner et vendre le pays, etc.
Car le risque
actuel est une immense chasse aux sorcières, c'est à dire une chasse aux rouges, aux cocos, aux menteurs, falsificateurs et autres soi-disant truands, quand on n'a toujours pas fait grand cas des
vrais coupables de la dictature, de ces collabos qui continuent de vivre normalement sans que personne ne leur demande de compte alors qu'ils furent impliqués au plus haut point dans le régime
militaire (non je ne donnerai pas de nom).
Décidément, le Chili n'en a pas fini de nous surpendre,
comme un mirage.
On le croit revenu de la dictature, il n'en est rien.
Ils n'ont encore ni crevé l'abscès, ni dit tout ce qu'ils avaient sur le coeur.
Jusqu'à quand ?
RAJOUT de dernière minute :
Comme une illustration à mes propos, un des partis de la Concertacion (la coalition au pouvoir), la DC (celui-là même qui a "trahi" Allende) s'est prononcé contre la visite de la Presidenta Bachelet à Cuba, menacant ses membres qui accepterait de faire partie du voyage officiel de sanctions... tout ca pour protester contre le régime castriste... Ils en sont encore là, ceratins, ici...
Développement économique et social parmi les meilleurs d'Amérique,
même en ces temps de crise,
donné en exemple à travers le monde,
pris pour modèle par d'autres...
Jusqu'à, récemment, faire illusion aux brillants experts du Financial Times.
On croit rêver quand on se trouve au beau milieu du pays, à Valparaiso,
troisième ville du pays et la plus touchée par le chomâge.
On croit rêver quand on connait l'injuste et cruelle mauvaise répartition des richesses.
Le Chili, sur le papier, c'est joli.
Mais vaut mieux en rester aux paysages époustouflants.
Torres del PaineParce qu'avec cette manie du tout privé, cette crainte de la moindre implication de l'Etat dans les affaires, le réflexe de tout mettre en concession, les Chiliens se retrouvent avec un service publique des plus mauvais, les services rendus sont tous chers et mal faits.
Et toutes les infrastructures ou services qui devraient justement aider les Chiliens les ruinent en facturant cher (autoroutes, transports en communs...) et ne les aident pas forcément autant que possible, puisque le souci principal du concessionqire est de faire de l'argent, pas de rendre service.
Et j'invite tous ceux qui sont favorables à la privatisation des services publics en France à venir voir ce que signifie ne pas avoir la culture du service public au Chili...
Jusqu'aux anecdotes les plus tristement cocasses, du genre de ces deux camions de pompiers en déplacement d'urgence qui ont dû payer au péage de l'autoroute...
Un mirage, je vous dis.
Et justement, en parlant de mirage, le Chili est secoué par un scandale lié à l'achat d'avions MIrage IV à la Belgique dans les années 80. Des avions d'occasion achetés aux Belges mais dont la vente à permis un petit détournement de fonds de quelques millions de dollars... l'affaire suit son cours, la Justice est saisie...
Mais c'est surtout l'affaire des faux DD "detenidos desaparecidos" qui est la plus intrigante et inquiétante à suivre actuellement.
Après la dictature, l'Etat chilien décida d'indemniser aussi les familles des DD, ceux dont ont ne retrouvait plus la trace après leur arrestation.
Mais voilà que l'on en a retrouvé un qui vivait en Argentine, l'Etat s'est empressé de coupé le robinet à la veuve, aux enfants et petits enfants qui se sont donc retrouvés à cours de subsides pour suivre leurs études...
Mais surtout, cela a réveillé les vieux démons jamais vraiment endormis des "pour et contre la dictature", des hypocrites, des menteurs, des lâches, de ceux qui osent mettre sur un même plan un bourreau tortionnaire et un faux DD, de ceux qui pensent qu'il n'y a pas eu collaboration, mais que les communistes allaient ruiner et vendre le pays, etc.
Car le risque
actuel est une immense chasse aux sorcières, c'est à dire une chasse aux rouges, aux cocos, aux menteurs, falsificateurs et autres soi-disant truands, quand on n'a toujours pas fait grand cas des
vrais coupables de la dictature, de ces collabos qui continuent de vivre normalement sans que personne ne leur demande de compte alors qu'ils furent impliqués au plus haut point dans le régime
militaire (non je ne donnerai pas de nom).Décidément, le Chili n'en a pas fini de nous surpendre,
comme un mirage.
On le croit revenu de la dictature, il n'en est rien.
Ils n'ont encore ni crevé l'abscès, ni dit tout ce qu'ils avaient sur le coeur.
Jusqu'à quand ?
RAJOUT de dernière minute :
Comme une illustration à mes propos, un des partis de la Concertacion (la coalition au pouvoir), la DC (celui-là même qui a "trahi" Allende) s'est prononcé contre la visite de la Presidenta Bachelet à Cuba, menacant ses membres qui accepterait de faire partie du voyage officiel de sanctions... tout ca pour protester contre le régime castriste... Ils en sont encore là, ceratins, ici...
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