Par Saint George !

Les temps de crise favorisent les radicalisations.
Davantage de lois, de coercition et de puritanisme nous attend dans les prochains mois.
Déjà la machine à répression, la machine à légiférer, les mots autoritaire de travers, les donneurs de lecons de morale...
Déjà l'image sévère, la demande de respect, l'utilisation de mots trop galvaudés comme "tolérance", "respect", "écoute", "dialogue"...
Déjà trop de "je ne veux que votre bien", "comptez sur nous", "personne ne sera oubliés", "c'est notre devoir de..."...
On voudrait légiférer sur tout, et surtout sur ce que l'on ne comprend pas, à l'instar de l'Eglise du Moyen Age qui légiférait sur les femmes, la sexualité, la sorcellerie, la peste, le démon...
Alors, on veut des lois pour la sexualité, mais surtout pour les homosexuels ou les pédophiles.
Alors on veut des lois pour les pratiques religieuses, mais surtout pour les femmes mulsumanes ou les sectes.
Alors on veut des lois sur l'argent, mais surtout pour les petits épargnant en Suisse ou les contrefacons.
Alors on veut des lois pour la circulations des personnes, mais surtout pour les sans papiers et les clandestins.
Alors on veut des lois pour la santé, mais surtout pour le sida ou les vieux.
Alors on veut des lois pour les écoles, mais surtout pour y mettre de la sécurité et moins de profs.
Alors on veut des lois pour la culture, mais surtout pour que ca coûte moins cher.
Ils sont nombreux les pseudo Saint George qui s'inventent des dragons pour justifier leur mégalomanie et leur mitomanie.
On a les dragons que l'on mérite, de même que l'on a aussi les hommes politiques que l'on mérite.
On oublie le plus souvent d'écouter l'autre pour savoir un peu s'il a besoin de quelque chose, s'il a besoin de nous.
De la parabole qui dit de plutôt apprendre à pêcher plutôt que de donner du poisson, il est bien clair qu'aujourd'hui en 2010, dans les pays occidentalisé, on en est plutôt à entendre "ne vous souciez pas de perdre du temps à apprendre à pêcher et à perdre du temps à attendre que ca mord, nous nous chargeaons de tout pour vous, vous pouvez nous acheter la canne à pêche nous vous offrons le poisson qui va avec ". ET tout ca pour notre bien à tous. Amen !
Que nous raconte le Kurde échoué sur une plage corse ?
Que nous raconte le rescapé de Haïti ?
Que nous raconte le Taliban au fond de son maquis ?
Que nous raconte le Palestinien dans son ghetto ?
Que nous raconte le conscrit israëlien dans son char ?
Que nous raconte le client de prostitution masculine ?
Que nous raconte la petite pute de 16 ans à La Havane ?
Ecoutons-les !
Cesson d'écoutez ceux qui n'ont rien à nous dire sinon`pour nous vendre quelque chose.
Intéressons-nous plutôt à ceux que nous ne voulons ou pouvons pas écouter parce que nous avons peur de ce que nous pourrions entendre de leur bouche.
Cessons de taper sur les pauvres, les exclus, les victimes, les malades, les vieux, les marginaux, les artistes, les différents, les handicapés, les déviants sexuels, les pervers, les fous.
Prenons le temps de les écouter.
Ils ont tant de choses à nous dire.
Par Saint George, quel terrible dragon à chevaucher que celui de l'écoute de l'autre, de celui dont on a peur, de cleui dont on se méfie, de celui que l'on craint de regarder, d'approcher, de serrer dans ses bras.