Lire des livres

Rien ne remplace la lecture. La vraie lecture sur papier. Une lecture tranquille, sereine, assis, concentré, attentif, curieux et détendu à la fois.

La lecture sur écran est agressive à cause de la brillance et à cause de l'inconfort. D'autant que l'écran invite à la distraction, au zapping, au manque de concentration ou de persévérance alors qu'un livre à la main, on se pose et on accepte l'ennui passager. 

La lecture est aussi un moyen de se poser, de se laisser tomber dans les bras du livre, on s'y réfugie, on s'y nourrit, on s'y repose, on s'y intègre. Comme un douce soumission.

Ne nous leurrons pas non plus, l'assimilation de la lecture se fait aussi bien mieux avec un livre. On pourrait aussi dire qu'on apprécie mieux un film au cinéma qu'à la télévision. Il en va de même pour la lecture.

Un livre c'est aussi beaucoup de pages, beaucoup de mot mais surtout un travail long et méticuleux qui demande à être dégusté ou savourer comme il se doit. Car le contenu d'un livre sera riche, mais surtout complexe et donc nécessairement long à lire et à assimiler.

Les portables, tablettes, notebook sont des outils extraordinaires pour naviguer sur Internet, accéder à des millions de contenus de tout type, permettent de trouver des informations incroyables, la rapidité d'Internet et l'offre gigantesque de la toile favorise en soi le zapping, l'errance, la curiosité. Mais c'est souvent au prix de l'approfondissement, de la concentration et de l'exactitude.

Ces nouveau outils ne sont pas concus pour lire et invite à la distraction, au jeu, à la multiplication des sources et des offres, on en veut toujours plus, c'est une incitation à l'obñesité, aux excès, et le résultat en est souvent la superficialité. 

Par ailleurs, il y a sur le web beaucoup de choses fausses, erronées, manipulées, truquées, beaucoup de contree vérité, de mensonges, de propagande, de prosélitisme. Et il est bien difficile de savoir reconnaître le bon grain de l'ivraie. Il sera sans doute nécessaire d 'éduquer le public à reconnaître et différencier, à être prudent et non crédule ou trop naïf. C'est un long appréntissage qui devra sans doute s'enseigner dés l'école primaire. Car le plus souvent on se retrouve seul face à l'immense toile du web, et sans défense.

Attention, je ne mets pas en comparaison le livre et internet, je veux juste rappeler que l'un est l'autre sont indispensables. Hélas, les jeunes générations ont tendance à délaisser le livre jugé ringard et ennuyeux, pas à la mode et trop lent. Or rien ne remplacera la lecture de livres. Sans l'apprentissage et la pratique de la lecture, on n'acquiert pas la capacité de concentration, d'analyse et de compréhension de raisonnement complexes. Et dans un monde de plus en plus complexe et compliqué, la superficialité et le zapping sont certes des modes d'évasion et d'evitement des problèmes, mais c'est aussi une forme d'exclusion.

A trop laisser le reste répondre au problèmes et apporter des solutions, on perd la capacité de trouver soi même réponses et solutions. Google c'est bien, c'est facile et rapide, mais ca inhibe la réflexion personnelle et l'analyse, même simple. 

C'est comme les plats préparés congelés, c'est facile et bon, mais en plein confinement on se rend compte qu'on ne sait pas cuisiner.

Alors que lire des livres, délivre.