Aux armes ?

Il est de plus en plus évident que les pays dont les stuctures étatiques sont développées, solides et appréciées, sont aussi ceux qui mettent leur populations en meilleure posisition pour passer l'épreuve de la pandémie, A l'inverse, les pays ultra libéraux ou dictatorials, aux strutures étatiques atrophiées ou exagérément dominatrices, sont ceux dont les populations payent le plus lourd tribut à cette pandémie. Ainsi, d'un côté des pays comme la France, l'Allemagne, la Nouvelle Zélande, l'Uruguay et de l'autre les USA, le Brésil, la Chine ou le Chili.

La réponse à un danger général est une réponse collective forte et consentie. Les pays aux gouvernements critiqués ou non reconnus, aux chefs d'états autoritaires ou populistes, sont les plus fragilisés. Et c'est comme une double peine qui s'abat sur les groupes défavorisés de ces pays. La pauvreté puis la misére, les privations puis la faim, le vol puis la prostitution, les violences puis les manifestations et rébellions. ET comme réponses ? L'armée ? Le couvre feu ? 

Si aucun pays n'étasit vraiment préparé au Covid, certains étaient mieux armés que d'autres. Cependant, ce ne sont pas les mieux armés qui ont su le mieux se défendre. La France et son système de santé en est un cruel exemple, tout comme l'Italie ou l'Espagne. Et que dire du soi-disant modèle américain, supposé pays le plus riche et le plus développé et aussi le plus démocratique ? Cela montre encore une fois qu'il ne sert à rien de posseder une arme si l'on ne sait pas s'en servir en toute circonstance. Et en matière d'armes les USA sont les champions du monde pour s'en servir mal, il suffit de regarder le nombre de victime par balle, par fussillade, par légitime défense abusive, etc.

Posséder une arme, c'est penser à s'en servir, c'est violent. Ne pas avoir d'arme, c'est développer ses capacités intelñlectuelles pour se sentir en sécurité sans devoir en disposer. La capacité intellectuelle tend à croître avec la néce´ssité de trouver d'autre réponse plus difficile quie la violence.  Car la violence est d'abord une absense de langage. "Je n'ai pas les mots pour répondre, donc je me défends par la violence"... La violence n'est pas la meileure réponse à la violence.

L'intelligence humaine, c'est d'abord de savoir répondre à la guerre par la paix, pas une paix par la soumission ou le génocide, mais une paix construire sur l'arrêts des violences et sur la réconciliation par le dialogue.

Et quand le virus est le problème, il ne s'agit pas d'une guerre, car l'ennemi n'existe pas, il n'a pas d'arme, il n'est pas violent, il n'a aucune intention. Le discours belliciste offert par certains dirigeants n'est pas approprié pour lutter contre une pandémie, car dire la guerre c'est accepter la violence et les morts. Or en cas de pandémie, les morts ne sont pas des victimes de l'ennemi et il n'y aura pas de monuments pour nos héros morts au combat. Car l'amour de l'autre et le respect de l'autre est une arme beaucoup plus forte contre la pandémie.

Si nous avions aimé nos vieux au lieu de les oublier dans des maisons de retraite, ils ne seraient pas tous morts d'oubli et de négligence.

Si nous avions une culture moins individualits et égoÏste, nous aurions songé à portéger l'autre enportant le masque, car le masque n'est pas fait pour se protéger mais protéger l'autre, pour cela il faudrait penser ¡a l'autre avant de penser à soi même.

Si les gouvernements avaient moins le regard fixé sur les cours de la bourse et cessaient de diriger les pays comme des entreprises, ils se seraient activés pour d'abord mettre els plus vulnérables à l'abri et les plus pauvres hors du besoin. Mais la machine économico-industrielle ne s'arrête pas comme ca et ce sont encore toujours les mêmes qui s'enrichissent et les mêmes qui meurent, depuis la rñevolution industrielle et le développement du prolétariat au service du capitalisme bourgeois qui tient aussi le plus souvent les rênes du pouvoir.

Mais cette fois, il y a un virus pour trahir la construction du monde moderne et montrer ses injustices.

Et s'il faut prendre les armes, cela échoit bien évidemment aux victimes du système, ceux qui sont en train de payer le lourd tribut d'un sytème qui fonctionne grace à eux mais qui les trahit au premier danger. 

S'il faut prendre les armes, cela échoit bien entendu aux populations oubliées, précaires, qui s'entassent dans les banlieues surpeuplées à l'hygiène douteuse, sans eau courant parfois, loin de tout et surtout loin des regards de ceux qui décident pour eux.

S'il faut prendre les armes, c'est parce que la faim aura convaincu les plus pacifistes d'entre eux.

S'il faut prendre les armes, ce sera pour répondre à la violence permanente et camouflée de cette société consumñeriste qui nous enseigne que posséder est meilleur que partager ou offrir.

Aux armes ?