Le Chili post trauma

Il s'est passé hier au Chili une chose curieuse.
La supposée chute d'un transformateur aurait provoqué
une coupure de courant dans 90 % du pays, sur plus de 3500 kilomètres.
Déjà que le Chili s'était réveillé au lendemain du terrible séisme du 27 février
avec le sentiment d'être plus proche de Haïti que du Japon face à la tragedie d'une catastrophe naturelle, le voilà fragilisé sur divers aspects qui ne devraient pas poser de problème, puisqu'on lui bassine les oreilles depuis de longues années sur son développement, sa modernité, sa richesse, son progrès, son leadership en exportations, son entrée dans l'OCDE, ses multiples accords bilatéraux de libre-échanges, etc.
Alors, pensez donc, une simple coupure électrique sur 90 % du territoire
pendant presque une heure ?
Et quatre jours à peine après le terrible raté de l'alerte au tsunami sur 1000 kilomètres de côte, pour rien, tandis qu'on laissait la cérémonie de passation de pouvoir se faire presque normalement, alors qu'elle se déroulait en pleine zone inondable avec plusieurs présidents de divers pays, quelques ministres, des VIP et autres rersponsable politiques, économiques... Comme si on avait dit : "on prend pas de risque cette fois, ca a tremblé très fort, donc tout le monde sur les collines... enfion, les gens importants on va attendre d'en savoir plus hien avant de les déranger, non ?"
Alors, vouilà donc le Chili d'aujourd'hui, fébrile, un peu déprimé, endolori diront certains, blessés dans leur amour propre diront d'autres.
Et le nouveau président qui a été élu promettant un millions de nouveaux emplois a dans la reconstruction du pays l'opportunité de lancer une politique de grands travaux, à la Keynes. Mais il vient de dire que les écoles ce pourrait très bien être les conscrits volontaire upour un an de plus en service qui pourraient s'en charger.
Tiens tiens, c'est vrai ca, l'armée pour construire des écoles ?
Elle en a autant les compétences que les prérogatives.
Mais attention, on ne plaisante pas avec l'armée au Chili,
cette armée qui recoit, par le biais d'une loi constitutionnelle made in Pinochet 10 % du chiffres d'affaire du cuivre... tiens ces 10 % pour la reconstruction du Chili ???
Construction, reconstruction, démolition...
Quelqu'un me disait hier que Senbastian Piñera rêvait d'être président du Chili depuis de longues années, mais que là, son "jouet" s'est cassé juste au moment de prendre le pouvoir...
Mais bon, fuerza Chile !
PS : deux facon de venir en aide au Chiliens : acheter du cuivre ou venir faire du tourisme dans ce beau pays.

NB : vous pouvez retrouver tous les articles de ce blog sur le thème du terrible tremblement de terre du 27 février 2010 dans la nouvelle catégorie "Terremoto 2010" créée pour l'occasion :  
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