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Comme si de rien n'était... au Chili !
Il est bien triste de constater qu’à chaque fois, c’est la même chose.
Quelle que soit l’ampleur des degâts d’une catastrophe,
La société humaine reprend ses droits avec tout ce qu’elle contient d’inhumain, de cynique, de malsain, d’égoïste, d’ultralibéral, d’inutile, de tragégique et pathétique.
C’est ainsi que je constate amèrement qu’une catastrophe
chasse l’autre sur les écrans et dans la presse internationale, reléguant le Chili à sa juste place, un pays du bout de monde qui n’intéresse pas grand monde, même quand il bat des record
d’amplitude sismique. Disparaissant des media, le Chili et son megaterremoto disparait donc de l’esprit des gens.
De même, ici sur place, après la catastrophe, rien ne semble changer.
L’Homme a besoin de sécurité, de troutine, d’organisation sociale.
Alors on tente de reprendre la vie là où on l’avait laissé avant tout ca. Et puis, on cherche des coupables même qu’il se soit agi d’une catastrophe naturelle parce que la question qui vient immédiatement après celle de savoir combien il y a eu de victimes est « qui va payer ? ».
Le Chili d’ailleurs, droit dans ses bottes, n’a rien changé avec la crise économique internationale, ni après le megacatalysme, ni avec l’élection de Sebastian Piñera après 20 années de gouvernance de la colation de centre gauche postdictature.
Le Chili tremble jusqu’à 8,8 sur l’échelle de Richter, mais son système politico-économique ultra liberal et ultrarigide le fait tenir droit, au prix de vie d’innovcents, au prix de souffrances sociales, familiales et culturelles.
Un pays où l’on laisse sans frémir une femme assumer seule les dépenses de santé tandis qu’elle a perdu une des ses deux filles dans la chute de son immeuble, que son mari est hospitalisé dans un état grave pour la même raison et dont l’autre fille souffre d’un handicap post-traumitique...
Un pays dont une des préfets de région vient de critiquer la quasi seule association caritative qui a recu la charge de construite 15 000 maisons de fortune pour les sans logis du cataclysme... parce que l’Etat est quasi absent de la reconstruction, on s’en prend au bénévoles ?
Où sont les militaires ?
Où sont les pouvoirs publics ?
Les répliques se font chaque jour, heureusement, plus rares, mais se fait aussi de moins en moins pressant le sentiment d’urgence permanente d’une population traumatisée, choquée, ruinée, sans toit, sans argent, avec si peu de ressources dans un pays où les premier à « aider » sont les banques venant offrir à cette même population un « crédit hypotécaire de reconstruction » [où quand les banques nous font croire avec cynisme qu’elles font dans le social].
Il fauit dire que comme le cataclysme n’a pas touché au plus important au Chili, à savoir le cuivre, les métaux, le système banquaire ni la grande distribution... tout va bien on peut presque continuer de faire comme si de rien n’était.
Faut dire que ca ne changera pas trop puisqu’avant le megateremoto, c’était déjà comme ca...
Faire comme si de rien n’était.
PS : Encore sous le choc du choc, l'amertume me gagne.
N'en déplaise à Naomie Klein, j'attends que sa "stratégie du choc" soit erronée et que le Chili (ou plutôt ceux qui le gouvernent) n'en profite pas pour durcir un peu plus les normes
sociales, économiques et politiques.
Mais l'immobilisme apparant actuel de la part des dirigeants et des pouvoirs publics ne rassure personne en ce moment où les actions et réactions sont d'abord et avant tout celles du secteur
privé et/ou associatif volontaire et bénévole.
NB : vous pouvez retrouver tous les articles de ce blog sur le thème du terrible tremblement de terre du 27 février 2010 dans la nouvelle catégorie
"Terremoto 2010" créée pour l'occasion :
http://bertrand-bertrand.over-blog.com/categorie-11397731.html
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