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Invitation au voyage

Dis-moi pourquoi tu trembles encore

13 Mai 2010 , Rédigé par Bertrand Publié dans #Terremoto 2010

Deux mois et demi après le terrible et incroyable megaterremoto,

le Chili se pose des questions des plus simples.

Face à une catastrophe d'une telle ampleur, on cherche des responsables.

C'est une catastrophe naturelle certes, mais la Nature humaine a besoin d'exorciser,

de punir, de chercher des boucs émissaires.

Et cette chasse au sorcières peut éventuellement servir aussi à masquer les réels problèes que cette catastrophe a mis au jour.

En effet, si l'on ergote en ce moment pour savoir pourquoi il n'y a pas eu d'alerte au tsunami,

cherchant à savoir si le service de l'Armada, le SHOA, ou si l'Onemi ou si la Presidenta Bachelet ont pu comettre une éventuelle erreur, on en oublie d'autant la réalité chilienne.

DSC06005

Avant la catastrophe, il y a avait des pauvres, beaucoup plus nombreux que les riches, des gens vivant dans des conditions précaires et, qui plus est, dans des lieux potentiellement dangereux, compte tenu des réalités sismologiques du Chili.

La catastrophe a accentué ces problèmes d'inégalités et de précarité dans les zones les plus affectées et détruites par la catastrophe. Il est des plus hypocrites de vouloir condamner les pillages consécutifs aux séismes quand on connait la réalité sociale et politique d'un Chili injuste et terriblement inégalitaire.

Beaucoup de ceux qui ont tout perdu n'avait effectivement pas grand chose avant et personne ne s'en souciait alors vraiment.

Et avec la venue de l'hiver et des pluies, le gouvernement s'empresse de construire des cabanes en bois inadéquates au climat local très humide et vient de décider de fournir de quoi les isoler en toiles plastiques... La gestion de la part des pouvoirs publics actuellement est des plus pitoyables, on pourvoit à l'urgence sans se préocuper de l'avenir et les bénéficiaires de ces cabanes de fortunes les aménagent déjà en résidence définitive, habitués qu'ils sont aux inconséquences étatiques et ne pouvant attendred qu'un jour on leur propose un logement décent et définitif.

Ou l'on a découverte également combien coûtait réellement de se faire contruire un logement, quand avant la catastrophe on le cahaht pudiquement derrière des offres de crédit véritables pièges socio-économiques.

Et tandis que le Chili ne possède réellement que 35% de son propre cuivre, une partie de sa population va vivre dans des cabanes de fortune parce qu'il ne souhaite pas changer sa politique économique et sociale instaurée par un dictateur il y a trente ans déjà.

Et le changement récent de majorité politique n'a rien changé à l'affaire.

Le nouveau gouvernement, cueilli à froid par le cataclysme, a dû à contre coeur changer ses plans et sopn programme, mais n'a en rien changé son idéologie, il ne faudra pas comter sur lui pour davantage d'état providence ou plus de solidarité.

Elevé aux théories ultralibérales et enrichi à ses mamelles, il ne reniera pas ses racines.

DSC05998

En attendant, ironiquement, de petites répliques sismiques sont là pour que l'on oublie pas que tout demeure provisoire et que des changement profonds s'imposent.

Gare, donc, au retour d'ascenseur !

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