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Voilà ce que l'on peut trouver ces jours-ci sur un blog de deux Françaises venues étudier quelques mois à Valparaiso :
« Ici, la communauté française est assez importante, on en croise à tous les coins de rue.
Le premier que jai rencontré,
[…]
Un autre, c'était hier. On errait dans le cerro Alege, à la recherche de quelque chose de potable pour vivre et on a croisé un mec dans la rue. A chaque fois qu'on croise des gens et qu'on a un truc à demander, on s'arrange pour que ce soit quelqu'un qui présente bien. Hier, dans la rue, j'ai crié à Karine "tu crois qu'il est creños celui là?" (Il avait la barbe et la queue de cheval). Elle a répondu tout fort "Ouais grave! T'as qu'a y aller toi!"; je me suis approchée et lui ai dit "perdon señor..." et il a répondu direct "oui, c'est pour quoi?"
Oh mon Dieu la honte!!!!! Il avait tout entendu. Entre nous, il s'est avéré que c'était un méga gros con, qui se prenait pour le centre de Cerro Alegre!!! (du style, moi c'est Bertrand, de toute façon, on va surement se recroiser, je suis connu ici, et bla bla bla... pfffffff, pauv' naze!!!) »
Vous avez bien lu et c’est bien de moi que l’on parle.
C’est là : http://chiliconkarine.canalblog.com/archives/2007/03/04/4201570.html
Si vous vous promenez sur ce Blog, vous aurez forcément une autre idée de Valparaiso que la mienne…
Grouiiiiiiiiiiiiiik clic ?
Pourquoi je fais de la publicité pour le blog de ces deux étudiantes fraîchement débarquées à Valparaiso et que j’ai croisées par hasard près de chez moi ?
Parce que je suis toujours intrigué ce que les gens peuvent voir, dire, penser et écrire sur les mêmes choses que moi, mais de manière totalement différente.
Ainsi, elles parlent « d’odeur putride » à propos d’un marché à ciel ouvert que je trouve fascinant et disent que perso elles n’y achèteraient rien quand j’y achète des choses et que tous les Porteños y achètent des choses.
Elles disent que les Chiliens n’ont pas toutes leur dents et disent se servir de cet élément pour distinguer les étrangers des Chiliens, ce qui ne m’est jamais venu à l’idée.
Sous leur plume ça donne : « faut préciser qu'ici, si tu as toutes tes dents, tu peux pas être chilien. Ils ont les chicots tous pourris quand ils en ont bien sûr. »
Elles m’ont dit lors de notre première rencontre, que Valparaiso était sale, puait, en mauvais état et disaient ne pas comprendre ce qu’on pouvait y trouver d’intéressant ou de beau.
Big brother's watching you ? Clic ?
Ce jour-là, je me suis senti Porteños, parce que ce jour-là, en entendant cela, cela m’a ait mal, j’ai souffert et eu de la peine, parce que je me retrouvait face à deux personnes qui critiquaient ouvertement et franchement ma ville, sur des aspects qui me faisaient honte.
Alors, quand elle m’ont demandé de leur dire ce qu’il y a avait de spécial à Valparaiso, je n’ai pas voulu leur répondre, mais leur faire comprendre que c’était à elles de trouver toutes seules la réponse… alors c’est pour cela que je suis un « mega gros con » ? Parce que je ne leur ai pas répondu ?
Ou bien parce que je leur ai dit que j’étais connu dans le coin et qu’elles allaient sans doute me recroiser dans le coin, puisque Valparaiso est tout petit et que les cerros Alegre et Concepcion sont tout petits et qu’y habitant depuis deux ans et que m’étant lié d’amitié avec beaucoup de monde et ayant la chance de porter un prénom peu courant…etc. ?
Lorsque je me retrouve en porte a faux avec quelqu’un, je suis toujours sur la défensive, doutant de moi-même, de mes idées et de mes opinions…
Heureusement, il y a l'humour...
Je vous laisse arbitre… J’ai déjà déposé un droit de réponse chez elles.