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Maghreb à suivre (2)...
Tandis que notre chère ministre des affaires étrangères s’accroche à son portefeuille, étrangement d’ailleurs [lire l’objectif papier ici : http://www.rue89.com/node/189276 ], la zone géographique occidentalement intitulée Maghreb, continue de s’agiter dans un printemps en avance qui fait plaisir à voir du haut de notre suffisance démocratique et républicaine.
Il n’est pas sûr du tout que la France sorte grandie de l‘émancipation légitime de ces pays au passé compliqué –entre autre- par un colonialisme absurde et abusif ; et l’historiette de notre ministre n’est que l’arbre qui cache la forêt des accords tacites et nauséabonds que la France tissa des années durant avec des gouvernants autoritaires et autocrates sous prétexte d’échanges d’intérêts économiques et culturels -et parfois aussi avec l’argument massue que certains gouvernants faisaient un barrage efficace à l’islamisme, et que ce serait donc le prix à payer pour avoir la paix (sur le dos de populations aux libertés réduites).
Il est pourtant intéressant de noter que le centre d’inertie (et d’intérêt) de la géopolitique mondiale est en train de se déplacer. On ne sait pas trop si c’est vers un Israél-Liban-Syrie, ou un Iran-Egypte-Turquie…
On croyait ces pays de vacances stables et démocratiques, si beau depuis le ressort-hotel avec sa piscine, ses buffets à volonté, avec ces gens si gentils à vous porter les bagages, à vous servir à table, à vous faire le cocktail inoubliable et à se glisser sous les draps pour quelques dollars de plus.
Et en plus ils parlaient français, que demandait de plus alors,
entre le couscous et le tagine… ?
Et ma mère qui s’y colle en me disant « oui mais tout de même on leur a apporté plein de choses qui hélas n’existent plus aujourd’hui et c’est bien dommage)… et moi stupidement de lui répondre que tout ce qui est apporté au prix du mensonge, de l’hypocrisie et de l’invasion n’est pas forcément positif…
Il en manque encore beaucoup des crêpages de chignons sur les bancs du Parlement pour que sur les bancs des écoles on apprenne un peu plus objectivement les méfaits du colonialisme quel qu’il soit.
Il faut aussi se préparer à recevoir quelques répercussions dans l’hexagone de ce qu’il se passe actuellement de l’autre côté de la Méditerranée, comme des dommages collatéraux… On récoltera aussi ce que l’on a semé.
Maghreb à suivre, donc.
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