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Invitation au voyage

Va voir là haut si j'y suis !

2 Août 2008 , Rédigé par Bertrand Publié dans #Chili con carnet

A force de critiquer la construction anarchique et envahissante
d'édifices modernes et de plus de vingt étages partout au Chili
et plus particulièrement à Santiago et Valparaiso,
à force de vaciller entre l'ostracisme et le relativisme
(les Chiliens ont besoin de confort, de comodité, de progrès et de développement,
mais le pays est sismique et manque de règles d'urbanisme
qui permettraient d'éviter de faire n'importe quoi),
à force de voir sortir de terre en moins de six mois des dizaines de nouvelles tours,
en verre et métal pour les bureaux, en béton pur jus pour les résidences,
à force à force...
J'ai fini par y loger.
Non, non et non,
je n'ai ni acheter ni loué d'appartement exigu dans ces nouvelles tours à la mode.
J'ai juste passé du temps en "squattant" chez d'autres,
comme à chque fois que j'organise une exposition sur Santiago
et que j'ai besoin de m'y installer quelques jours.
Il y a trois mois, c'était au premier étage d'un immeuble vieux d'un an à peine.
J'avais pu constaté toutes les astuces des constructeurs pour réduire les coûts et les prix de vente.
Par de robinet d'eau chaude aux lavabos,
des plafonds que je peux toucher du bout du doigts sur la pointe des pieds,
des pièces exiguës, des configurations qui ne prennent en considération
que les coûts et non le confort des futurs habitants.
Mais dans un même temps,
un desk à l'entrée avec un personnel aux petits soins à l'accueil,
des parties communes (salle de sport, terasse, piscine, sauna, salle de réunion, etc.) pour la plupart payante d'ailleurs, etc.
Mais cette fois, je suis un peu piégé.
Parce que cette fois nous sommes au dix-neuvième étage !

Alors, évidemment, les impressions et opinions changent.
D'abord, j'ai le vertige.
Donc, la terasse est un lieu un peu compliqué pour moi.
Ensuite, j'ai le vertige,
et enfin j'ai le vertige.
Bon, tout ca pour dire que la vue, forcément est magnifique,
à condition que le smog, le nuage de polution typique de Santiago,
ne s'installe pas durablement.
Sinon, même du dix-neuvième étage,
on n'apercoit même pas la Cordillère en face.

C'est beau une ville la nuit.
Surtout quand tu as la chance d'être là haut, chez les riches et nantis,
au chaud, et dans un confort appréciable.
C'est beau une ville la nuit.
Surtout quand tu sais que tu peux t'en échapper quand tu veux,
d'un coup d'automobile ou de bus,
sans penser aux coûts.
C'est beau une ville la nuit.
Surtout quand tu l'admires un verre de vin à la main,
avec quelques amis invités à déguster quelques mets délicats.
C'est beau une ville la nuit,
même quand on a le vertige.
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