Il n'est jamais trottoir pour bien faire
Depuis quelques jours, apparaissent beaucoup de sujets en relation avec la prostitution. « Le plus vieux métier du monde » comme aiment à se gargariser les mémères avachies et les frippés privés de viagra.
Je me souviens que la seule fois où j’ai pu converser avec des clients de prostitués, c’était à bord du cargo qui me transportait de Hamburg à Valparaiso. Les marins, depuis le fonds des câles jusque sur le pont des officiers, tous avaient des anecdotes sur un sujet loin d’être tabou à bord, bien au contraire.
Un océan libidineux
Voyager des mois, loin de sa famille, de sa femme ou de son amie, en traversant des contrées exotiques aux noms qui font rêver et monter la libido, cotoyer un univers 100% masculin et descendre aux escales et rencontrer de jeunes filles prêtes à tout pour quelques dollars, tout en buvant une bière fraîche en compagnie de collègues tout aussi en manque ?
Depuis, la modernité aidant, les officiers semblaient tous posséder un laptop avec DVD, leur permettant de visionner des films porno piratés achetés notamment durant la traversée du canal de Panama aux employés du canal qui font tous leur traffic de n’importe quoi lorsqu’ils montent à bord des cargos qui passent les écluses.
Canal de Panama
Les affaires DSK, les frasques de Berlusconi, les turpitudes du clan Khadafi et les anecdotes salées de nos footballeurs apportent en ce moment leurs lots de mots, phrases, images et fantasmes dans les JT, la presse et l’actualité, sans que l’on se soucie vraiment de quoi il retourne vraiment. Parce qu’une sorte de voile de pudeur, qui est davantage unvoile de l’ignorance, flotte devant les yeux et sur les esprits des plus nombreux.
Alors pourquoi parle-t-on davantage de la prostitution en ce moment sinon parce que le monde traverse une grande période de crise et que les crises favorisent la prostitution ?
La misère, l’abandon, la désespération jettent les femmes dans la rues ou les propulsent dans les mailles des filets de mafias sans scrupules.
Mais notons que les états qui ne se soucient pas assez de la condition féminine sont complices silencieux et aveugles de ces phénomènes tacitement tolérés.
De timides essais législatifs ont tenté d’interdire le racollage, mais on se trompe de cible. La coercition contre le racollage pour "nettoyer les quartiers" n'est pas davantage la solution. Les Allemands ont instauré la légalité à travers l'instauration et la légalisation de centres de "consommation"... quelles sont les évaluations ?
Pourquoi épingler les femmes ?
Un mal nécessaie la protitution ?
A l’instar de la consommation de drogue, il faut surtout ne pas généraliser. Il faut aussi songer à mesurer qui sont les victimnes, qui sont les profiteurs et les abuseurs et sans chercher le pourquoi, étudier le comment et lutter contre les raisons du comment par la prévention et des lois plus juste pour protéger les femmes et les enfants.
Il est urgent et donc souhaitable que la nouvelle institution de l’ONU dirigée par l’ex-presidenta de Chile, Michelle Bachelet, ONU Femmes, se penche sur la question.
"La morale de cette chanson, c'est qu'les hommes sont des cochons!"
Ne jetons pas toujours la pierre sur le client.
Ne jetons surtoput pas la pierre sur la femme.
Gardons ce caillou pour les mafias, les religions, les prêtes abuseurs, les maquereaux et les dealers malintentionnés qui trouvent dans ces putains, des clients trop faciles.
Car même en temps de crise, les femmes ne sont pas à vendre.