Avorton !
Pourquoi reparler d’avortement ¿
Parce que, par un concours de circonstance et un faisceau de concordances, le thème est revenu à plusieurs reprises sur le tapis de ma réflexion spontanée.
D’abord il y a cette étonnante diatribe antibayrou que Simone Veil délivre un soir d’élection. Elle accuse la gauche et tous les opposants à Sarkozy d’avoir attaqué l’homme d’une manière abjecte et cela m’a rappelé la manière abjecte dont elle, alors Ministre de la santé, avait été insulte durant tout le débat à l’Assemblée nationale pour faire passer la loi de 1973 dépénalisant l’avortement. Et aujourd’hui, en plus d’écraser bêtement Bayrou, elle assume sans vergogne son soutien à Sarkozy qui parle d’un Ministère de l’identité nationale, qui plaît même à une ancienne déportée qu’elle est… de là à ce qu’elle puisse envisager de revenir dur l’avortement comme certain des amis de Sarkozy l’envisage… ?
Toc toc... on m'a donné votre adresse et...
Cela m’a ensuite rappelé deux dépêches lues sur le site d’actualité de Yahoo.
La première concerne une décision de la cours suprême américaine : « La Cour suprême américaine a validé mercredi une loi interdisant une méthode chirurgicale rare d'avortement tardif, ». C’est un pas dans la direction que prennent actuellement de nombreux mouvement conservateurs américains. Ces même mouvements, très proches de mouvements religieux. Ce que l’on sait moins c’est que ces mouvements ne prônent pas un durcissement de l’avortement de a contraception ou vis-à-vis de la sexualité seulement à l’intérieur de leur frontière mais également au-delà. Tous ces courant religieux qui rencontrent beaucoup de succès en Amérique latine et donc aussi au Chili, ces églises du renouveau du christ ou de je ne sais quoi d’autre, largement financé par des fonds venant des USA sont aussi là pour diffuser une pensée hyper conservatrice dans le monde entier. Cela se fait en douceur, petitement mais sûrement. Et je ne vous parle même pas de l'influence de l'Opus Dei au Chili...
La seconde dépêche est relative à un bateau hollandais : « Le ministère néerlandais de la Santé a annoncé samedi que la clinique flottante de l'association Women on Waves, qui défend et pratique l'avortement dans des pays le prohibant, serait à nouveau autorisée à croiser dans les eaux internationales. » Belle initiative que d’aller croiser dans les eaux territoriales internationale pour faire monter à bord des femmes en détresse dans ces pays qui ne sont pas des pays du tiers monde, mais par exemple l’Irlande ou le Portugal. L’avortement à bord ne sera pas pratiqué, mais la délivrance de pilule abortive et des consultations et de la diffusion d’information aussi.
Et puis, ici même à Valparaiso, deux échos sur l’avortement.
Certes je vous en avais déjà parlé en septembre dernier à l’occasion du débat au Chili sur la délivrance de la pilule du lendemain au Chili, pays le plus strict en matière d’interdiction d’avorter. Sauf que je sais (et j’en ai eu la preuve) que l’avortement se pratique au Chili, de manière détournée et à condition de payer (cher) le droit à la discrétion, au silence et à la transgression. Ce qui accentue les injustices entre riches et pauvres. C’était une discussion d’un de ces soirs.
Et puis, un autre soir, chez moi, C., une femme, raconte comment elle a vécu d’abord en mère et épouse modèle durant 25 ans avant de se rendre compte qu’elle avait une vie qui n’était pas sa vie à elle, qu’elle n’était jamais vraiment elle, puisqu’elle était d’abord la mère, puis l’épouse, puis la fille, puis l’employée, etc. Enceinte à 17 ans, mère à 18, à 40 ans passé, elle a refait sa vie, a tout changé et, c’est là qu’elle me tient un discours intéressant sur l’avortement. « Aujourd’hui, je pourrais encore avoir des enfants mais là, si j’étais enceint, j’avorterais. Avant jamais de ma vie je n’avais vraiment envisagé ni songer à cela, c’était en dehors de ma pensée, inenvisageable, inconnu. Et je ne pensais pas que je pourrais aujourd’hui tenir un tel discours ». Dans la bouche d’une chilienne, c’est tout à fait intéressant.
Toc toc, je ...
Alors pour sourire à la fin, une dernière dépêche concernant l’Eglise, principal acteur et lobbyiste anti-IVG, tandis qu’elle est gérée et dirigée par des hommes sans femmes et abstinent.
« Les théologiens du Vatican sont convenus après des mois de travaux que les limbes n'existent pas et que les petits enfants morts sans baptême vont directement au paradis, mettant fin à une tradition multiséculaire qui a tourmenté des générations de mères. »
Sur un des murs de la cathédrale de Valparaiso, il y aune plaque commémorative pour les enfants morts victimes d’avortement. Je ne vous mets pas la photo pour ne pas cautionner.
DERNIERE MINUTE : et en plus je suis en plain dans l'actualité avec cette dépêche concernant la ville de Mexico qui s'apprête à autoriser l'avortement sur sa commune....
Parce que, par un concours de circonstance et un faisceau de concordances, le thème est revenu à plusieurs reprises sur le tapis de ma réflexion spontanée.
D’abord il y a cette étonnante diatribe antibayrou que Simone Veil délivre un soir d’élection. Elle accuse la gauche et tous les opposants à Sarkozy d’avoir attaqué l’homme d’une manière abjecte et cela m’a rappelé la manière abjecte dont elle, alors Ministre de la santé, avait été insulte durant tout le débat à l’Assemblée nationale pour faire passer la loi de 1973 dépénalisant l’avortement. Et aujourd’hui, en plus d’écraser bêtement Bayrou, elle assume sans vergogne son soutien à Sarkozy qui parle d’un Ministère de l’identité nationale, qui plaît même à une ancienne déportée qu’elle est… de là à ce qu’elle puisse envisager de revenir dur l’avortement comme certain des amis de Sarkozy l’envisage… ?
Toc toc... on m'a donné votre adresse et...
Cela m’a ensuite rappelé deux dépêches lues sur le site d’actualité de Yahoo.
La première concerne une décision de la cours suprême américaine : « La Cour suprême américaine a validé mercredi une loi interdisant une méthode chirurgicale rare d'avortement tardif, ». C’est un pas dans la direction que prennent actuellement de nombreux mouvement conservateurs américains. Ces même mouvements, très proches de mouvements religieux. Ce que l’on sait moins c’est que ces mouvements ne prônent pas un durcissement de l’avortement de a contraception ou vis-à-vis de la sexualité seulement à l’intérieur de leur frontière mais également au-delà. Tous ces courant religieux qui rencontrent beaucoup de succès en Amérique latine et donc aussi au Chili, ces églises du renouveau du christ ou de je ne sais quoi d’autre, largement financé par des fonds venant des USA sont aussi là pour diffuser une pensée hyper conservatrice dans le monde entier. Cela se fait en douceur, petitement mais sûrement. Et je ne vous parle même pas de l'influence de l'Opus Dei au Chili...
La seconde dépêche est relative à un bateau hollandais : « Le ministère néerlandais de la Santé a annoncé samedi que la clinique flottante de l'association Women on Waves, qui défend et pratique l'avortement dans des pays le prohibant, serait à nouveau autorisée à croiser dans les eaux internationales. » Belle initiative que d’aller croiser dans les eaux territoriales internationale pour faire monter à bord des femmes en détresse dans ces pays qui ne sont pas des pays du tiers monde, mais par exemple l’Irlande ou le Portugal. L’avortement à bord ne sera pas pratiqué, mais la délivrance de pilule abortive et des consultations et de la diffusion d’information aussi.
Et puis, ici même à Valparaiso, deux échos sur l’avortement.
Certes je vous en avais déjà parlé en septembre dernier à l’occasion du débat au Chili sur la délivrance de la pilule du lendemain au Chili, pays le plus strict en matière d’interdiction d’avorter. Sauf que je sais (et j’en ai eu la preuve) que l’avortement se pratique au Chili, de manière détournée et à condition de payer (cher) le droit à la discrétion, au silence et à la transgression. Ce qui accentue les injustices entre riches et pauvres. C’était une discussion d’un de ces soirs.
Et puis, un autre soir, chez moi, C., une femme, raconte comment elle a vécu d’abord en mère et épouse modèle durant 25 ans avant de se rendre compte qu’elle avait une vie qui n’était pas sa vie à elle, qu’elle n’était jamais vraiment elle, puisqu’elle était d’abord la mère, puis l’épouse, puis la fille, puis l’employée, etc. Enceinte à 17 ans, mère à 18, à 40 ans passé, elle a refait sa vie, a tout changé et, c’est là qu’elle me tient un discours intéressant sur l’avortement. « Aujourd’hui, je pourrais encore avoir des enfants mais là, si j’étais enceint, j’avorterais. Avant jamais de ma vie je n’avais vraiment envisagé ni songer à cela, c’était en dehors de ma pensée, inenvisageable, inconnu. Et je ne pensais pas que je pourrais aujourd’hui tenir un tel discours ». Dans la bouche d’une chilienne, c’est tout à fait intéressant.
Toc toc, je ...
Alors pour sourire à la fin, une dernière dépêche concernant l’Eglise, principal acteur et lobbyiste anti-IVG, tandis qu’elle est gérée et dirigée par des hommes sans femmes et abstinent.
« Les théologiens du Vatican sont convenus après des mois de travaux que les limbes n'existent pas et que les petits enfants morts sans baptême vont directement au paradis, mettant fin à une tradition multiséculaire qui a tourmenté des générations de mères. »
Sur un des murs de la cathédrale de Valparaiso, il y aune plaque commémorative pour les enfants morts victimes d’avortement. Je ne vous mets pas la photo pour ne pas cautionner.
DERNIERE MINUTE : et en plus je suis en plain dans l'actualité avec cette dépêche concernant la ville de Mexico qui s'apprête à autoriser l'avortement sur sa commune....
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