Bip... Bip... Bip... Bip... Bip...
Jean Phi, dans son dernier commentaire a raison, mon passage en terre sarkhoziste m’a fortement ébranlé. C’est
sans doute la première fois que je n’ai pas du tout aimé faire partie de la minorité. Pour la première fois, j’ai accepté de subir en silence la majorité ultralibérale, raciste, discriminatoire,
arrogante et stupide.
Certes à Valparaiso aussi, je demeure un peu dans cette même minorité, mais celle là, je l’ai choisie, et
surtout, elle a une autre histoire, d’autres origines… bref, elle a des excuses et des circonstances atténuantes.
Celle-là, je l’ai choisie, tout comme j’ai choisi celle de souhaiter la victoire de l’Argentine dans la coupe du monde de rugby ; tout comme j’ai choisi d’être critique vis-à-vis d’un effet de mode pour Valparaiso ; tout comme je demeure perplexe sur les réels avantages d’un classement au patrimoine mondial par l’Unesco de quelque endroit du monde que ce soit.
On ne se refait pas.
J’aurai eu envie de blaguer sur le rugby, parce que si avant on disait que le rugby était un sport de voyous joué par des gentlemen quand le football serait un sport de gentleman joué par des voyous, aujourd’hui, le rugby est devenu un sport de voyous joués par des voyous… «ou par des pédés » pourrait éructer le premier connard venu, le même qui disait avant (l’alcool aidant mais pas toujours) « le rugby c’est pas un sport de pédés » et qui aujourd’hui, feuilletant le dernier calendrier de rugbyman à poil façon revue porno gay pourrait éructer le contraire en lisant les confessions de trois-quarts aile dans Têtu.
Le rugby, un sport de pédés ? Oui et alors ? Pourquoi pas….
On attends les coming-out chez les matador… ça ne saurait tarder et ca serait sans doute un bonne gifle dans la gueule de ceux qui se croient à la mode en criant au scandale tauromachique sans n'avoir jamais foutu les pieds dans uen arène espagnole.
On ne se refait pas.
Alors, merci, merci beaucoup, vraiment,
pour tous vos messages de soutien, de sympathie, de remerciement et tout.
Les lire m’a beaucoup ému. Vraiment.
Vos mots m’ont beaucoup touché et m’ont fait beaucoup réfléchir aussi (là aussi, forcément, on ne se refait pas).
Je place donc ce Blog sous assistance respiratoire,
Et vous engage a rester attentifs au bip bip, celui de la pulsation,
tout comme certains de mes amis Montois le sont
depuis que Sophie est dans un coma profond.
Un coma, ça peut durer longtemps,
ça peut finir bien comme ça peut finir mal.
C’est imprévisible.
Minoritaire et imprévisible, c'est la nouvelle marque de ce Blog.
En attendant, ces quelques minutes quotidiennes
que le coma de ce Blog libèrent dans votre emploi du temps,
utilisez-les à vivre dans la vraie vie,
celle où on voit les gens en vrai,
où on les touche, les embrasse, les caresse.
Parce que passer son temps devant un ordinateur,
parfois ca ressemble à être dans le coma, seul, isolé,
avec une sorte de paroi invisible qui vous sépare de la réalité,
tout en virtuel, comme dans un rêve perpétuel.
Parce que la vraie vie, c'est celle qui se fait
dans la rue à coup de révolutions,
dans les lits et les bras des autres,
dans l'océan en criant soulevé par les vagues,
dans les yeux des enfants qui ne voient ni les guerres, ni les trahisons,
ni les injustices, ni les sans-papiers que l'on traque dans la patrie des droits de l'homme...
Parce que le monde se construit à coup d'Utopies...
Bip
Bip
Bip
Bip
Bip
Bip
Bip
Bip
Bip
Bip
Bip
Bip
Bip... je suis à Valparaiso...
En attendant le prochain bip,
bipez sur les images et vous le saurez !