la belle métis
Le dimanche est le jour idéal pour parler "culture".
Valparaiso est-elle une ville culturelle ?
Bon, évidemment, je suis très influencé par ces trois derniers jours durant lesquels j’ai assisté, dans un premier temps, au « Primer congresso internacional -las insdutrias culturales como eje de desarollo economico- » et, dans un second temps, au premier jour de la formation des « gestador cultural » à laquelle je vais m’inscrire.
Donc, petit voyage, non pas dans la culture -puisque cela je le fais déjà depuis presque 30 ans- mais petit voyage dans les arcanes politico-universitario-valpo culturelles chiliennes.
Depuis que le Ministère de la culture s’est déplacé de Santiago pour s’installer à Valparaiso, la question de la culture à Valparaiso est revenue en force. Et c'est tant mieux.
Clic sur l'agenda du Ministère ?
"Revenue" car Valparaiso a toujours été historiquement plus ou moins considérée comme la capitale culturelle du Chili.
Mais Valparaiso est tellement et historiquement cosmopolite, multiculturelle, véritable cocktail -depuis sa fondation- de nationalités, de cultures, de langues et d’histoires de métissages, que l'on peut s'interrroger sur sa véritable identité culturelle.
Cette ville où l’on peut tomber nez à nez avec deux statues de
Christophe Colomb ou un monument en l’honneur de la Franc-maçonnerie.
Cette ville à la nostalgie cosmopolite, comme je l’avais déjà écrit, est-elle représentative de la culture chilienne ?
Ou bien est-ce un de ces croche-pied de l’histoire qui ferait de la ville la plus étrangère du pays la représentante la plus nationaliste de la nation chilienne ?
Ville originaire de Pinochet et d'Allende, Valparaiso est sans doute la plus belle représentation du métissage si cher à Michel Serre, du mélange, de l’accaparement des idées, signes et bienfaits venus d’autres pays et réappropriés par des Chiliens en manque de reconnaissance, de racine, d’identité nationale et toujours attirés par ce qui se fait de mieux (à leurs yeux) partout dans le monde.
Les Chiliens prennent et transforment à leur sauce avant de poser un label national dessus. Et ca marche !
Une danse ? la cueca.
Un sport ? le rodéo chilien.
Un sandwich ? le completo (sorte de hot dog en moins bon), etc.
Finalement, à y regarder de plus près, la culture chilienne est avant tout un métissage culturel ahurissant auquel ont contribué pendant 200 ans les Anglais, Français, Allemands, Espagnols, Portugais, Italiens, Croates, Belges, Suisses, Hollandais…
Clic sur ce qui n'est pas le ciel de Valparaiso ?
Mais si dans presque tout le Chili, les signes de cosmopolitisme se sont dilués complètement jusqu'à disparaître, à Valparaiso, les signes extérieurs de cultures étrangères demeurent présents et sont toujours mis en valeur.
Aussi pace que cette ville cotinue d'attirer à elle les aventuriers, les artistes et les âmes errantes en mal de metissage.
C’est sans doute ce qui lui donne aujourd'hui encore ce charme fou
de la belle métis.
[PS : encore avec Jean-Marie qui vous salue à tous… je le fais encore court aujourd’hui]