Gracias Michelle Bachelet !
[Dernière minute, 11 mars
2010 - 17H00 heurer locale
De très fortes répliques se sont produites du côté de Rancagua
(100 km au sud de Santiago)
Compte tenu du traumatisme encore récent dû aux tremblements et tsunami du 27 février dernier, une alerte préventive au tsunami a été décrétée
juste après sur tout le littoral central chilien,
provoquant quelques scènes de paniques inhabituelles.
Cette alerte était préventive (chat échaudé craint l'eau froide).
On ne déplore cette fois aucune victime ni de rands dégâts majeurs sinon aux alentours de Rancagua.
Donc tout va (presque) bien !]
Se termine ces jours-ci le mandat de la première femme présidente du Chili, Michelle Bachelet. Elle se retire sous les hourra, torero elle sortirait a hombros, avec un taux de 84% de bonne
opinion de la part d’une population conquise en quatre années de mandat par sa sincérité, sa gentillesse, sa générosité et sa franchise.
Ce 11 mars, Sebastian Piñera prendra ses fonction de nouveau président du Chili pour quatre ans, succédant à une Michelle Bachelet aimée de tous.
Fille d’un général de l’aviation du président Allende mort lors du coup d’état de 1973, emprisonnée et torturée avec sa mère puis exilée en Allemagne avanmt de revenir sous la dictature au Chili, elle qui fut ministre de la Défense avant, presque par hasard, être désignée candidate de la coalition au pouvoir et gagner les élections de 2006.
Femme chilienne dans le sens le plus culturel du pays, dévouée, sage, tranquille mais dotée d’une force de conviction emportée par la générosité et le souci de bien faire, icône des victimes de la dictature mais adorée de la famille militaire dans laquelle elle avait grandi, elle a toujours su être conciliante dans tous les domaines.
Superbe exemple de résiliense, elle a su faire de toutes ses expériences négatives un outil de positivisme, d’optimisme, de courage et de conviction qui ote toute suscpicion d’arrivisme, d’opportunisme et d’ambition personnelle.
Durant son mandat elle a toujours eu le souci d’être avec les gens, tous les gens, à les voir, leur parler, manger, chanter, danser, rire, parler, discuter et lutter avec eux, jusque dans ces dernières heures tragiques de tremblements de terre.
Sa sincérité est entière, elle fut toujours attentive aux autres et aux plus faible et attentive aux plus démunis et aux plus faibles.
Et réussit à améliorer la loi en faveur des femmes, des plus démunis, des retraités, des étrangers sans papier, des handicapés, etc.
Et finalement, son plus grand ennemi aura été la coalition politique à laquelle elle appartient qui la désigna certes pour la représenter mais qui, comme toute coalition, avance dans un consensus mou, loin des réformes ambitieuses et innovantes, le tout dans un système économique et politique biaisé par une Constitution made in Pinochet.
Son parcours comme présidente n’est en que plus méritoire, il est exemplaire.
Elle va manquer aux Chiliens, qui l’adorent, car hormis les dictatures et les Républiques bananières, quel chef d’état peut s’enorgueillir de terminer son mandat à 84 % d’opinion favorable ?
Bravo Michelle et merci.
PS : Personnellement, j’aurais tendance à lui prédire une carrière internationnal, du type OMS (elle est médecin de formation) ou ONU. Alors qu’ici on reparle d’elle comme candidate de nouveau en 2014...