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Invitation au voyage

Comme sur une balancoire

24 Janvier 2007 , Rédigé par Bertrand Publié dans #Pourquoi Valparaiso

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Je voulais illustrer l’été à Valparaiso, la chaleur, le soleil, la plage.
Mais je voulais également laisser de l’espace et de l’imagination aux personnes passant par ici. Parce que montrer des gens sur une plage, cela n’a rien d’exotique.
Ma mère a trouvé que la plage de Viña del Mar paraissait identique à celles de la côte basque française. Rare sont les Chiliens pouvant aller voir là-bas si elle a raison et moi, je ne me souviens plus, j’ai vu trop de plages.
 »J’ai vu trop de plage » ferait un très bon début de roman policier.
Entre les noyades, les enfants qui disparaissent, les intoxications alimentaires et les vols, les petites histoires ne manqueraient pas d’encombrer le terrain de l’enquête…
Et ce siège orange serait celui sur lequel le coupable viendrait s’asseoir à la fin du livre, pour siroter un jus d’ananas frais.

Et puis, ce siège vide, c’est aussi une façon personnelle d’illustrer ma réflexion actuelle, comme si je ne savais encore où j’allais m’asseoir prochainement, dans quel fauteuil, à quelle place et dans quel but.
Y’a-t-il un pilote dans l’avion ?
Y’a-t-il encore un voyageur sur ce Blog ?

Mais ce siège vide, ce pourrait être aussi ma façon d’illustrer le vide que va forcément laisser la mort de l’abbé Pierre dans la lutte contre la précarité.
Ce siège pourrait aussi symboliser ce fauteuil de Président de la République française tant convoité en ce moment par des gens dont on se demande quoi du carriérisme de l’ambition de l’arrogance ou de l’imbécillité l’emporte le plus.
Et puis non, ce siège est simplement un siège d’un petit bar d’une plage de Valparaiso.
Et s’il est vide, c’est aussi parce que depuis que je suis de passage de ce côté-ci du monde, j’ai rencontré beaucoup de gens qui sont passés dans ma vie et qui sont repartis vers des contrées lointaines, parce que j’ai dit souvent bonjour puis au revoir (en pensant adieu), parce que les gens ici, rebondissent souvent, ne font que passer, où quand ils restent, on ne sait jamais pour combien de temps.
La vie ici est comme sur une balançoire, un jour on se lasse de son balancement comme on se lasse d’être bercé… et on la quitte.
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H
Que de cruauté que de laisser un si charmante balancoire par une si belle journée ensoleillée...
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B
@H7Et pourquoi ne pas suivre cette charmante balancoire en cliquant sur la photo ?
L
CHOUETTE ,j'ai pû voir les photos à 20h00,j'adore la premiére,je pense que ton appareil est trés chouette,d'ailleurs je crois que j'ai oublié e te féliciter +pour celles en noir et blanc...................bye à demain matin...........
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B
@liliMerci Lili... chouette.... ca marche !!!
M
<br /> Les images sont revenues... chouette ! C'est amusant de les avoir imaginées de de le voir ensuite en vrai... Entendre parler d'un siège orange vide dont il fallait imaginer ce qu'il faisait là m'avait immédiatement fait penser à l'illustration de la pochette des promesses, le dernier album du groupe "debout sur le zinc". La chaise n'est pas la même, mais elle est orange et semble elle aussi attendre quelque chose, là, nargant notre frimousse interrogative... ;-)J'en profite au passage pour recommander ce groupe dont la musique et les textes sont vraiment très sympas. Chez eux aussi il y a de la souvent de la profondeur, des tranches de vie, des états d'âme, des engagements, des doubles (triples, quadruples) sens... Ca vous inspire... ?<br /> "Y a-t-il encore un voyageur sur ce bog ?" Bertrand... serais tu en train de te poser des questions existencielles, te demander si tu dois (si tu as envie de) reprendre la route ou "prendre le risque" de poser un peu plus tes valises dans cette ville où l'on arrive beaucoup mais d'où on pars souvent ?C'est bon aussi parfois de se laisser bercer...<br /> <br />
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B
@MagOui, aujourd'hui où l'on voit tout tout de suite, intéressant de refaire marcher son imagination...Content que l'appariation ne suscite pas la déception.Et merci pour le conseil de musique, je suis toujours preneur.Enfin, comme tu as raison, je suis en pleine phase de transition et de choix...C'est en effet bon de se laisser bercer, sauf quand ce ne sont que des illusions...Merci pour tes mots ici.
B
hum, moins sure d'aimer - parce que si je trouve la dernière phrase juste, je ne connais qu'un moyen d''y mettre fin à ce balancement, celui qui finit ton texte, et je te croyais trop de curiosité intacte - cela ne te va pas.
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B
@brigetounehum (comme tu dis), tes mots m'ont incité à me relire pour me rendre compte que la fin pouvait être ambiguë ou mal interprétée.Dans a dernière phrase, le verbe quitter s'applique à la balancoire et non à la vie, mais l'ambiguité inconsciemment écrite par moi me pose question.Tu as raison et je vais te rassurer, ma curiosité est trop forte pour quitter le monde que j'apire à explorer et découvrir toujours davantage.C'est juste une balancoire...
G
Même si les au-revoirs te froissent le coeur... il y a des jours où, moi aussi, je ferais bien un saut du côté de ta planète, du côté de tes saisons inversées avant de revenir ici voir le soleil se lever...
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B
@GwenMerci GwenHier je suis allé voir Babel... il y a du Japon dedant et ca m'a vraiment onné envie d'aller y faire un tour... Un autre monde... Tu vis dans un autre monde...