Nouveau vertige
D’abord... d’abord... d’abord y’a l’aîné. Clic pour repartir au sud
Non... ça, Brel l’a déjà raconté, je ne vais pas vous embêter avec Frida.
D’abord, il y a eu trois mois, l’an dernier, de avril à juillet.
Trois mois pour parcourir une partie du Chili et m’échapper à Buenos Aires.
Trois mois de découverte, d’émerveillements, d’évasion intense et totale.
Trois mois pour me rendre compte que ce que j’avais laissé en place à Paris pour assurer mes arrières devenait encombrant.
Ces trois mois, c’était mon premier Chili.
Puis, après quatre mois à tenter de mettre de l’ordre dans une vie européenne devenue aussi chaotique qu’enivrante, je revenais au Chili (en cargo) pour repartir sur ses routes, ses cerros, ses montagnes, ses lacs, ses déserts. Ce fut mon second Chili baptisé d’un nom à jamais gravé dans mon âme. Un Chili aux milliers de kilomètres, aux heures et jours en bus, en bateau, en voiture, à cheval…
Un Chili bu jusqu’à la lie.
Puis, le temps a été à la résidence surveillée (et inversement) dans un Valparaiso que j’avais toujours conservé comme point de chute, camp de base, lieu de repos, de recueillement.
Le voyage s’interrompit sous sa forme géographique et kilométrique pour laisser place à un autre type de voyage, plus intérieur, plus intime, plus statique, plus intellectuel aussi.
Une période valparésienne à l’extrême de la sublimation, de l’exagération et de l’overdose.
Mais un temps où les rencontres de passage me furent précieuses : Nilson, Jean-Marie, Jean-Noël, Joël, Rodolphe, Mircea, Ophélie…
C’était mon troisième Chili, celui qui me permit de me consacrer davantage à ce Blog, avec un grand plaisir et aussi un certain succès.
A présent s’ouvre une nouvelle ère que, pour le moment, je vais intituler Chili 4.
Je ne vais plus squatter la maison de mon ami artiste, mais louer un appartement, à moi, officiellement.
Je ne suis plus prisonnier à Valparaiso, je redeviens libre de mes mouvements, tant géographique, culturels qu’artistiques, sensuels et physiques.
Je peux de nouveau aller où je veux et quand je veux.
Je ne suis plus contraint à la « porteñité », le monde s’ouvre à nouveau sous mes pieds que les fourmis chatouillent.
La liberté revient et, au milieu de mon nouveau pied-à-terre quasi vide,
j’ai un certain vertige qui m’effraie.
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Je ne connais encore les nouvelles dimensions de ma liberté.
J’ignore encore complètement les aspects de ce nouveau voyage.