Cocktail de crise

27 Mars 2009 , Rédigé par Bertrand Publié dans #Autoportrait

La crise économique se fait chaque jour plus présente et plus dure
au Chili et à Valparaiso.
Même si l'on se sent davantage protégé à Valparaiso parce que la ville est pauvre, que les gens survivent depuis bien longtemps et qu'ils n'ont rien à perdre avec la crise.
Partager la crise dans un autre pays avec la population d'une ville d'adoption a la saveur d'un étrange voyage initiatique.

Après 13 ans, je retourne pour trois mois user mes pantalons dans les amphithéâtres et salles de classe pour suivre un DU en Gestion curlturelle internationale.
Etudier dans une autre langue et dans un autre pays est un voyage pédagogique ou scientifique dont on ne mesure réllement la richesse qu'après un temps d'analyse et de réflexion.

Cela va bientôt faire 4 ans que j'ai foulé pour la première fois la terre chilienne de mon pied large de Gascon à grande gueule. Quatre années d'un voyage ininterrompu, alternant le nomadisme et la sédentarité, l'illusion et la réalité, l'utopie de la liberté et la carte de crédit. Et depuis presque deux ans, je veux croire en un marché de l'art dans le vieux port mythique de Valparaiso, ne voulant voir dans l'art qu'un perpétuel voyage miroir et parallèle à la réalité.
"La réalité ressemble parfois à une couette bleue et froissée"
Voilà donc mon cocktail favori dont je m'abreuve et me soule actuellement et qui rend mes journées chaotiques, imprévisibles, en montagnes russes, à la saveur des chroniques d'un Bukovsky et à la fausse complexité d'une poésie de Michaux.
La ou les crises, les études ou la recherche d'un savoir, l'art et la manière de le montrer ou de le vendre et les échos du voyage dans toutes ses dimensions forment les ingrédients subtils de mon breuvage quotidien.
Le lecteur comprendra aisément le rythme actuel poussif et saccadé de la parution de nouveau textes ici-même.