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Invitation au voyage

Coton

10 Mai 2006 , Rédigé par Bertrand Publié dans #Le voyage de Beltran

Depuis une semaine, le soleil boude. Pas une seule apparition, pas même un clin d’œil. Rien. Ce brouillard, ce fog, (puisque Pascal qui pourrait nous donner le nom local de ce phénomène est parti en Bolivie -voir commentaire-, contentons-nous du nom londonien), ces nuages sont accrochés aux collines qui entourent Valparaiso et forment un écran intransigeant pour les pauvres bestioles que nous sommes, limaces rampantes incapables de nous élever autrement qu’avec ces oiseaux de fer chargés de kérosène.
Les températures descendent, la déprime se réveille, l’automne est poussé dehors par l’hiver.
Les couleurs des maisons pâlissent, le sommet des cerros disparaît dans la brume, la ville rétrécit, les bars de remplissent, les rues se vident.
Les jours raccourcissent, les promenades aussi.
Mais c’est dans ce décor que l’on apprécie au mieux les cornes de brume des cargos qui arrivent ou quittent le port, comme il y a dix ans, cent ans, comme toujours.

Ces longs cris déchirent la grisaille cotonneuse pour nous rappeler que la vie continue, que la ville reste en contact permanent avec les liaisons maritimes, avec ces navires qui emportent et déposent des marchandises chargées de soleil et de souvenirs, d’ici ou d’ailleurs.
Dans la journée mais aussi au milieu de la nuit, ces coups de cornes réchauffent les âmes à la place du soleil.

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J
Hola mon cher Bertrand,<br /> je devore ton blog...melange de poesie, de reves, de voyages, de rencontres, d'humour, d'amis....<br /> La vie quoi ! Il faut reveiller ce monde qui dors sous ses ombres noiratres...<br /> Au plaisirJM
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H
Ce charmant phenomene qui mine gentillement mais surement le moral du Porteño, s'appelle "baguada"... C'est avec plaisir que je peux en parler car je suis sous le soleil radieux de La Paz :) J'imagine tous ces Boliviens qui par temps gris n'ont meme pas une petite corne de brume pour leur rechauffer le coeur... J'ai une idee ! On pourrait leur alouer un petit bout d'ocean, pour qu'ils aient un coin de brume. Oups ! j'ai rien dit...
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