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Invitation au voyage

Sport, politiques et conneries

3 Avril 2008 , Rédigé par Bertrand Publié dans #Idées et prises de tête

Entre la perspective des JO à Pékin et l'histoire de la banderole dans les tribunes du PSG, et tandis que la presse chilienne s'ennorgueillit des (rares) athlètes qui auront la chance d'aller en Chine alors que le pays n'arrive pas à se sortir d'un énorme scandale de détournement de fonds dans le monde politique chargé du sport, les doigts me démangent de tapoter sur le thème.
Je me souviens de la protestation des restaurateurs et propriétaires de bars en Espagne contre l`étalement de la journée de championnat de foot sur toute la semaine qui faisait que les Espagnols pouvaient regarder du foot presque tous les jours (et donc ne plus sortir le soir).
Je me souviens de Madrid et Buenos Aires ville morte, me promenant presque seul pendant un match de foot que le pays presque entier regardait.
Mais je me souviens aussi de mes larmes d'enfant en 1982 après la demi-finale perdue contre l'Allemagne à la coupe du Monde de football de 1982.
Je me souviens du coup de boule de Zidane et de l'agression de Battiston, mais aussi de ces joueurs de foot foudroyés en pleine partie.
Je me souviens aussi de Pantani qui grimpait trop facilement et de Virenque dopé à "l'insu de son plein gré".
Je me souviens des boycott des USA et de la Russie pour des JO incompatibles avec la guerre froide, de la main gantée de Jesse Owens, des athlètes immortalisés par la caméra de Riefenstahl.
Mais j'ai vu aussi apparaître les boutiques de marques de sport, une boutique par marque et non plus toutes les marques dans une même boutique. Et les stars du sport devenant des stars de la publicité.
Et si je bois de l'eau en bouteille, je serai champion du monde ?
L'esprit de l'olympisme que l'on met en avant quand quelqu'un ose évoquer la politique dans le sport est l'arbre qui cache la forêt.
Souvenons-nous e wla coupe du monde de 1978 dans une Argentine subissant une dictature sanguinaire.
Car cet esprit olympique a été créé à une époque où les intérets financiers et économiques dans le sport étaient ridicules et le monde beaucoup moins soumis au capitalisme, au consumérisme, au marketing et au libéralisme économique.

Il faut admettre que les règles ont changé, ce qui n'est pas peu dire quand on parle de sport.
D'ailleurs n'oublions pas que la grande majorité des changements de règles dans le domaine du sport de ces dernièrse années ont été faits pour augmenter l'audience à la TV par le truchement d'une meilleure image, d'un rythme plus soutenu et davantage de suspense qu'en même temps une simplification pour une vulgarisation et une adaptation parfaite au media le plus gourmand en sport : la télévision.
Je me souviens d'ailleurs qu'enfants, inscrit dans un club de foot, je rêvais d'acquérir un maillot d'une équipe prestigieuse (à l'époque Aston Villa par exemple), et les maillots n'arboraient alors aucune publicité.Aujourd'hui on achète davantage une pub pour Peugeot qu'un maillot du Stade Toulousain.
Donc les règles ont changé.
Et donc si les règles ont changé, il faut l'accepter et changer sa tactique de jeu (s'il est encore d'actualité de parñler de jeu, mais ne parlet-t-on pas de jeu politique ?)
Pour l'histoire de la banderole, je crois personnelement à une connerie de la part d'irresponsables dont le QI ne permettra pas de mesurer l'éventuelle ampleur.
"Pardonne leur car ils ne savent pas ce qu'ils footent ?"
Presque... Le problème dans ce cas n'est ni le sport, ni le foot, ni le PSG, c'est davantage la pauvreté sociale et économique, la pauvreté éducationnale.... la connerie humaine...
Et cette histoire de banderolle sera encore un arbre cachant une autre forêt, celle du racisme dans le sport (où sont les noirs et les arabes dans le cyclisme ?), celle de l'hypocrie du dopage et de la lutte contre lui.
D'ailleurs, à qui profite le contrôle anti-dopage
et à qui profite le dopage ?

Alors, après avoir dans un premier temps appelé au boycott des JO de Pékin, je voudrais préciser deux trois petites choses.
Je ne suis plus très sûr aujourd'hui que cela soit judicieux tant les intétrêts économique et politiques sont énormes.
D'autant que les intérêts économiques nous concernent en premier lieu, puisque les pays occidentaux sont à la fois les propriétaires des équipementiers sportifs (Aidas, Nioke, Puma, etc.) et également de gros consommateurs... nous nous punirions nous-même, en nous tirant une balle dans le pied.
Ensuite, peu nombreux sont les pays qui peuvent s'ennorguillir de n'avoir rien à se reprocher en matière de droits de l'Homme, pas même la France avec sa politique d'immigration, sa situation carcélaire et son passé colonial pas encore digéré.
Et dans un même temps, le monde entier (nous aussi) est ravi de se servir de la Chine comme d'un immense prolétariat exploité et exploitable sans vergogne afin que tous ensemble (mais sans eux) nous ayons tout "vraiment pas cher" : les fringues, les godasses, les meubles, la vaisselles... 
Alors plutôt que de boicotter les JO, ce qui serait un préjudice fort pour les athñlètes qui eux ne sont responsables de rien et davantage victimes, ne devrion-nous pas boycotter en premier lieu tout ce qui vient de Chine ?

Dernière remarque : comment la Chine un pays immense peut-il avoir aussi peur d'un aussi petit pays que le Tibet ? Serait-ce un géant au pieds d'argile ? Rappelons-nous ou bien relisons Hélène Carrère d'Encausse qui prédisait un éclatement de la Chine...
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M
j'aime lire ses articles , voir ses photos judicieuses Parfois je survole un peu ... mais il y a toujours quelque chose qui vient vers moi. Aujourd'hui lorsque je passe sur le site de Bertrand, j'écoute une musique qui me plait. et si je lui passais le lien ? troc secondehttp://www.myspace.com/lamaisontellierbien à vous" - le rapport ?   - aucun. "
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