la vie d'avant
17 Juin 2020 , Rédigé par Bertrand Publié dans #Autoportrait, #Connard de virus
Pour cause de confinement, je regarde pas mal de films en ce moment et lis aussi pas mal de bouquins. Je ne cache pas que cela me plait de pouvoir visionner autant et de pouvoir disposer de davantage de temps de lecture. D'autant que ces deux activités me permettent de m'évader un peu de la réalité angoissante et stressante de la pandémie et de son confinement.
Pourtant il commence à se produire dans mon esprit une sorte de schisme intellectuel entre la réalité des films et des livres que je savoure et la réalité du moment. Car il y a dans ces livres et ces films, des voyages faciles, des gens sans masque, des rues bondées, pas de pandémie, pas de rue désertée ou de file de gens masqués et gardant leur distance... Comme dans un passé aboli.
Je ne sais plus quelle est la vraie réalité, comme transporté dans une distopie sans issue de secours, je me retrouve à lire des choses réelles qui n'existent déja plus. Comme si tout était devenu soudain obsolète, ou irréal, ou inventé.
C'est une sensation étrange qui m'habite alors, comme déboussolé.
Et cette déorientation, losrqu'elle disparaît, laisse place à une certaine schizophrénie lorsque je me vois ici au Chili en plein confinement total et les statistiques qui s'affolent, quand dans un même temps, en France, c'est le déconfinement dans la joie et l'alegresse. Je m'enfonce dans l'hiver et ses jours qui racourcissent et je vois la France s'ensoleiller sous sa nouvelle liberté postpandémique.
J'ai l'impression d'avoir bougé. Il ya deux mois, je regardais la France avec terreur, ici au Chili, on n'avait pas encore peur, on se sentait favorisé de pouvoir entrer en retard dans l'épidémie... et patatra, ou badaboum... ou même dans mon cas ABRACADABRA
La notion du temps, sous confinement perd de sa substance, tous les jours se ressemblent ou plutòt, audcun ne se distingue, on confond hier et avant hier, et les semaine passe.
Déjà trois mois et ce n'est pas encore fini.
Alors, je vais finir par me sentir astronaute. Mes problème spatio temporels vont se transformé en voyage spatial. Le temps s'étire avec les distance. On se retrouve isolé dans une capsule, tournant autour de la Terre, en l'observant à travers un hublot et sans pouvoir en profiter. C'est beau la Tere depuis la capsule, mais au bout d'uun certain temps, tourner autour finit par devenir lassant. Et l'exiguité de la capsule aussi. Et puis, on beau se concentrer sur la mission, sur le travail, sur la routine vitale dormir et manger... on redoute le retour d'Alien... ha ha ha
Avec ce confinement mondial, nous serons tous près quand la planète devra être évaquée... comme nous le rabache sans cesse la propagande cinématographique américaine.
Mais je vous invite quand même a voir "Ad Astra" avec un étonnant Brad Pitt.
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