Trump dans le (rétro)viseur
19 Avril 2020 , Rédigé par Bertrand Publié dans #America America
Ni le Docteur Folamour, ni Georges Orwell, ni Racine, ni Victor Hugo ou Lovercraft, ni même Steven Spielberg ne seront capables de concevoir, imaginer, inspirer ou concevoir le trumpisme de Trump. C'est tristement surréaliste.
Elu avec moins de voix que son adversaire, grâce à la loi "terriblement démocratique" du système électoral américain, monsieur l'agent immobilier fils à papa a, en trois ans d'un règne -que Shakespeare aurait décrit avec autant de talent que son Henri VIII-, a réussi a bouleversé son entourage, ses amis, son pays et le monde. Un ami me rappelait lors d'une intéressante conversation que l'ignorance est plus dangeureuse en politique que la bêtise. Trump est la métaphore de l'ignorance faite politique et c'est dramatique, surtout pour les Américains, ceux qui ont voté pour ou contre lui d'ailleurs.
L'Amérique, hélas, est propice à l'émergence de ce type de personnage.
Je relis les vieux textes de mon blog, j'avais fait une catégorie "America America", parce que le film de Kazan n'a pas pris une ride, ou presque.
Moi qui vit en Amérique (soi disant latine), j'ai dû me défaire de mes habits du vieux continent pour survivre au western permanent d'un continent construit sur la conquête, le viol, la domination de l'absolutisme chrétien et le génocide.
Là-bas ils ont Trump et nous nous n'avons guère mieux. Car ces valeurs que nous nous évertuons à défendre sur notre vieux continent, ces valeurs de solidarité, d'humanisme, de république démocratique et sociale, ne plaisent pas aux américains habitués à la dure loi de la vie dans l'ouest, habitués à pendre les voleurs de chevaux, à voir mourir les esclaves dans les champs de coton ou au fond des mines, à faire la guerre pour agrandir les empires, à laisser la libre concurence tuer les petits pour engraisser les grands, à inonder les autres de leur sous-culture trop sucrée et trop vite absorbée.
Trump est un gros sheewing gum à la saveur répugnante de fraise artificielle : impossible à avaler, qui fait saliver, qui fatigue les maxilaires et fait mal aux dents. Beark !
Et je retrouve un article de 2010 sur l'épidémie de cholera à Haiti, qui se souvient de Haiti, ancienne colonie francaise, mea culpa, mea maxima culpa... Relire cet article, et grincer des dents, mastiquant Trump, parce que rien ne bouge. Rien.
Car Trump n'est pas responsable du coronavirus. Mais c'est le mauvais type au mauvais endroit au mauvais moment.
La facture sera lourde pour tout le monde.
Jetez vos sheewing gum !
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