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Invitation au voyage

Comment le Chili

4 Mai 2020 , Rédigé par Bertrand Publié dans #America America

Comme je l'écrivais la semaine dernière, il ne faut pas chercher le pourquoi mais le comment. Donc à tous ceux qui me demandent pourquoi le Chili, je voudrais juste leur dire comment je suis arrivé au Chili la première fois.

Après treize années à Mont de Marsan dans les Landes, trois ans à Pau dans le Béarn, quatre ans à Toulouse et dix à Paris, j'eus besoin ou/et envie d'aller voir ailleurs.

J'avais songé m'installer pour une année sabbatique à Hambourg, j'avais même regarder les prix de location d'un petit studio du côté de Fischmarketplatz. J'ai aussi envisagé de faire un "tour du monde des amis", ayant remarqué que je pouvais aller voir un ami à Hambourg, un à San Francisco, une amie au Japon, une cousine en Nouvelle Zélande... J'aurais mêlé le voyage, les amis, la réflexion, le plaisir, l'oisiveté... quelle belle connerie !!! ha ha ha !!! Cela aurait signifié surtout ne rien changer à  ma vie quand elle avait grand besoin d'un grand coup de balai. Voilà.

Donc j'ai songé d'aller où je ne connaîtrais personne. Et un vieux rêve d'aller en Australie me revint à l'idée. L'Australie, pays continent, entre ses mégapoles et ses désert, ces paysages san fin, sa culture à part, loin de tout et surtout loin de ma vie du moment, un univers à lui tout seul qui s'offrirait à moi tout seul, à moi et à mon anglais minable de survivant planétaire. A moi les kangourous, les caïmans et les koalas, les boomerangs et les Aborigènes, le surf et ses requins. Quelle connerie encore !!! 

Qu'allais-je me perdre dans les latitudes australes ? Me demanda intrigué, un ami parisien, journaliste et étonant voyageur. Lui qui cherchait en permanence à visiter les pays les plus rares, comme l'Iran, Israel, ou la Corée du Nord, m'expliqua que si l'Australie ne me plaisait pas, je serais coincé dans un immense continent sans pouvoir changer vraiment, car selon lui, l'Australie, aussi grande soit-elle, reste l'Australie sur toute sa longitude.

Et c'est ainsi qu'il me recommanda plutôt d'aller en Amérique du sud. "Car, me dit-il, tu vas dans un des pays, et s'il ne te plaît pas, tu en changes, tu passes la frontière et tu verras un autre pays, avec une autre culture, différent. Et je te recommande de commencer par le Chili, car c'est le pays le plus moderne, le plus occidentalisé et le plus sûr pour commencer sur le continent latino. Ensuite, libre à toi d'aller en Argentine, en Colombie, au Pérou... "

Le jour suivant je me rendis à la Fnac feuilletait les guides de voyage d'Amérique latine et du Chili, dont finalement je me rendis comte que je ne connaissait pas grand chose à part Pinochet et Néruda. J'ouvrais un exemplaire du Routard sur le Chili, lit quelques lignes de l'introduction, puis de la capitale, Santiago, puis feuilletais jusqu'à arriver sur la ville de Valparaiso. Les premières lignes descriptives m'ont plu, d'une facon bien étrnage, je ne saurai dire pourquoi, mais j'ai senti comme un courant d'air frais me caresser le dos, j'ai senti que la porte s'ouvrait. J'ai refermer le guide, le sourire au lèvres, je me suis dirigé vers les caisses.

Deux semaines plus tard je m'envolais pour le Chili.

Comment le Chili
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M
Ce texte aurait pu s´intituler "Á la croisée des chemins"... Super récit, Bertrand! Comme toujours!
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