L'ennemi

20 Juillet 2020 , Rédigé par Bertrand Publié dans #Connard de virus, #Autoportrait

Déjà 18 semaines de confinement, on pense apercevoir le bout du tunnel, mais la patience est encore de rigueur.

Sortir de chez soi relève encore de l'effort surréaliste contre un ennemi invisible, avec ses protocoles, ses interdits, ses permis de sortir, son masque, la distance, la prudence, les gestes de prévention et tout le toutim.

Sortir de chez soi génère un stress, voir tous les autres masqués n'est pas normal, les magazins fermés et les autres avec une file dehors non plus.

Générer un permis de sortie sur son portable avant de sortir est une démarche qui ne devrait pas exister, au nom de la liberté de chacun.

Tout ca ressemble fort à une situation de siège ou de guerre ou de dictature, car on ressent une privation de liberté qui se veut pacifique, à coup de raisonnements politiques, d'incitation à la prudence et à la collaboration de tous, mais quelque chose nous dit que tout n'est pas aussi clair. Non non non, je ne veux pas entrer dans le complotisme, surtout pas. Seulement, avoir ériger le confinement comme la loi primordiale a empêché de chercher et trouver des alternatives socialement et culturellement meilleures.

A Hambourg

Mes grands-parents ont vêcu l'occupation allemande. La peur de sortir de chez soi, la peur, le stress, un pays paralysé, avec un discours politique invitant à la prudence, à la collaboration pour le bien de tous. Les files devant les magazins ouverts et beaucoup d'autres fermés.

Mais, dans ce cas, l'ennemi était bien visible, bien identifié et la forme de lutter contre lui pour le vaincre était clairement compréhensible (en écoutant la radio, entre autres).

Aujourd'hui, l'ennemi est invisible, le vaincre est complexe.

Et la planète rêve de vaccin comme elle rêvait d'armistice en 1945.

En espérant que les USA ne répèteront pas la connerie inhummaine d'Hiroshima et Nagazaki, saint Trump ne priez pas pour nous.