Ami de pneu de choses

Et tandis que se prépare (scandaleusement et hypocritement)
la ronde infernale, polluante, mécaniquement inhumaine et
désastreusement anti-écologique,
du sempiternel rally le plus meurtrier,
alias "Paris Dakar" dans le cône sud (cono sur) américain,
parce que les riches et arrogants organisateurs et sponsors
ne veulent pas prendre de risques avec les guerillas africaines
et préfèrent, plutôt que de casser (ou ranger) leur joujou,
dévaster sans vergogne la pureté des paysages chiliens et argentins,
tandis que des affiches de propagandes fleurissent dans les rues de Santiago
tandis que les Chiliens sont de plus en plus nombreux
à s'endetter pour acheter une voiture,
symbole hélas empiriquement vérifié,
d'indépendance et de liberté
(aux conditions d'un carburant bon marché et de routes carossables),
les Chinois, eux, envahissent le marché automobile mondial,
faisant plier du genou, les géants tels que Ford ou General Motor.

J'avais déjà, ICI, parlé de l'idée d'inciter à l'achat de petit véhicule.
J'ai aussi, mais jene sais plus où,
critiqué la fausse bonne idée d'un carburant soi-.disant vert, à base végétale.
Sachant que la voiture a été, longtemps, dans les pays développpés, un moteur puissant du développement économique de ces pays, un levier puissant du développpement de la consommation des ménages, de la consommation de loisirs, etc. Je ne sais que penser.
On ne peut pas tenter de dissuader les populations frustrées par ce qu'ils avalent en bouffant du programmes télévisuels américains d'acquérir le symbole même de la réussite : la bagnole.
On a beau jeu, nous les pays riches, d'accuser de polluer, des pays qui rêvent de nous ressembler, nous qui avons tant pollué avant que l'écologie et les connaissances liées à elle, soit aussi présentes que de nos jours.
Et si les centaines de millions d'Indiens ou de Chinois veulent une voiture, qu'y pouvons nous, quand notre Bibendum national se frotte les mains à l'avance.

Les Parisiens rêvent de faire du vélo pour chasser la voiture du centre de la capitale, quand les Pékinois rêvent de balancer leur foutue bicyclette pour goûter aux joies de la voiture.

Pour finir, cette image,
prise sur le vif, dans un bus la semaine dernière,
image qui va alimenter les polémiques locales
sur la sécurité en transport en commun.
Ce chauffeur de bus parle avec son téléphone portable,
en plein travail, au milieu de l'autoroute...
De toute facon,
quoi qu'on fasse,
chauffard rimera toujours avec Paris- Dakar.