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Invitation au voyage

L'art de vivre

30 Mars 2020 , Rédigé par Bertrand Publié dans #Connard de virus

Peinture de Giancarlo Bertini

Peinture de Giancarlo Bertini

Vivre est tout un art.

Survivre en est l'apprentissage.

L'espèce humaine a survécu durant des milliers d'années, puis grace au feu, à la culture, la sédentarisation ou au nomadisme éclairé, à l'élevage et au langage, elle s'est mise à vivre.

Le temps a passé et l'Homme a oublié qu'il avait survécu, il s'est inventé des mythes, des religions, des croyances pour réécrire son passé sous un jour meilleur, plus noble, et plus utile pour diriger les masses.

Quand les hommes survivaient, leurs peurs étaient instintives, ils avaient peur de la mort, de la faim, de la nuit, du froid, des prédateurs...

Quand l'Homme s'est mis à vivre, il a construit ses propres peurs : le chatiment des esprits, la colère de dieu, le danger de l'ennemi, de l'autre, de celui qui vient d'ailleurs ou qui est différent, la guerre et la défaite. Plus il accumulait et plus il avait peur de perdre.

L'humanité, petit à petit a oublié d'où elle venait, elle a commencé par nier son animalité, puis arrogante s'est placée au dessus des autres espéces vivantes, et a fini par détruire son lieu de vie, la Nature.

Et aujourd'hui, mois de mars 2020 après Jesus Christ, un coronavirus est en train de le lui rappelait avec force.

Peinture de Giancarlo Bertini

Peinture de Giancarlo Bertini

Vivre est un art, mais un art difficile, surtout lorsque l'on n'a pas appris à survivre.

Les générations actuelles soumises à l'épreuve du coronavirus souffrent de ne pas savoir cuisiner, de ne pas savoir cultiver, de ne pas savoir quoi faire si on lui retire son smartphone, son ordinateur ou sa console de jeu. Nées dans le confort et la comodité, habituées à payer pour recevoir ou être servies, victime de la densification et sédentarisation urbaine, elles se retrouvent prisonnières de n'avoir pas su chercher à comprendre qui payaient leurs vies comodes et faciles. Elles n'ont pas voulu voir malgré les alertes, elles n'ont pas voulu savoir malgré l'accès à l'information par Internet.

Nous avons été trop nombreux sur cette Terre à avoir galvaudé l'art de vivre en art de soumettre et détruire. Le capitalisme triomphant de l'après chute du mur de Berlin a déplacé victorieusement (hyporitement) toute la main d'oeuvre en Chine, dictature vendue à la soif d'argent d'une oligarchie assassine.

Nous avons poursuivi notre décadent art de vivre en acceptant les guerres injustes, comme en Syrie par exemple.

Nous avons poursuivi notre art de vivre abusif en plongeant la tête la première dans la mercantilisation des relations humaines, adieu à l'autostop, à l'accueil chez soi, à la cuisine entre potes dans un troquet, aux bons petits plats mijotès, merci blablacar, AirBnB, Uber, Amazon, et tant d'autres.

Nous avons construit un monde où tout le monde resterait chez soi, comode, inactif, en plein divertissements pas chers (Netflix, Spotify, Whatsapp, Twitter, Instagram, Internet, le sport à la TV) et toutes nos nécessités livrées à domicile. Et nous voilà tous confinés par une pandémie pour nous rendre compte que c'est sans doute une erreur.

L'art est un luxe inutile et donc indispensable. L'art de vivre non 

Peinture de Giancarlo Bertini

Peinture de Giancarlo Bertini

Apprenons donc à survivre dès à présent.

C'est notre chance d'apprendre à vivre pour retrouver le véritable art de vivre.

 

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