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Invitation au voyage

Dans quel camps tombe la balle ?

31 Mai 2010 , Rédigé par Bertrand Publié dans #Chili con carnet

Hier un Chilien me demandait comment nous avions fait, nous les Européens, pour ne plus nous taper sur la gueule après la seconde guerre mondiale, arguant des difficultés actuelles au Chili pour évoquer entre Chiliens la dictature de Pinochet.

Tandis que un bataille de mots s'étale sur Internet concernant les nouveaux films sur la guerre d'Algérie...

Tandis que les Flamands et les Wallons s'en donnent à coeur joie dans leurs batailles de clochers...

Tandis que les eux Corée n'en finissent pas de se montrer les dents...

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         Je bois à la santé des putains d'Armsterdam, d'Hambourg ou d'ailleurs... Enfin...

Alors, quand on se réveille au Chili après la victoire de la Roja contre Israël (3-0)

en match amical préparatoire à la `proichaine couipe du Monde,

et que le même Israël montre un visage auttrement plus belliqueux et assassin sur le terrain de la réalité

(car le football est spectacle quand le spectacle de la guerre est pure cruauté imbécile)...

Le réveil est douloureux.

D'autant que le Chili regroupe une des communautés palestiniennes les plus importante au monde.

D'autant que l'équipe d'Israël est bien classé au ranking de la FIFA à l'instar de son armée au ranking de l'équipement.

ange30--2-_1_.jpg Préparons notre compassion avec dignité !

Cela présage ce que l'on redoute toujours.

La Coupe du Monde de football sera le prétexte à une fête sans nom

capable d'occulter les pires faits qui se dérouleront un peu partout sur la planète.

Quel dictateur ou quelle oligarchie n'en profitera pas pour exagérer son diktat

tandis que les populations n'auront d'yeux que pour le ballon rond ?

Quelle loi insidieusement votée entre deux parties ne sera pas antisociale ?

Quel contrat de vente d'arme ? Quel blocus (Cuba ou la bande de Gaza) ?

C'est ainsi que le Chili se prépare,

entre une moitié de pays encore mortifiée

par le terrible cataclysme du 27 février dernier,

et une autre qui ne se soucie désormais que de la Roja,

équipe de 23 gugus et d'un sélectionneur argentin,

dont le spectacle devrait ravir davantage que les seuls Chiliens.

 

 

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